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Allemagne: Augmentation probable du CO2

Une centrale charbon en Allemagne - (c) Bruno D Rodrigues
Bulletin mensuel du marché européen du CO2 de mai 2011 évoque les conséquences de la fermeture de 7 vieilles centrales nucléaires que l'Allemagne. Dans l'immédiat, la substitution par le parc allemand actuel conduit à une augmentation 13% des émissions de CO2 de la production électrique Allemande.
Sur un plus long terme, la facture CO2 dépend de la politique énergétique suivie. Le CDC climat a étudié 3 scénarios de mix énergétique (énergies renouvelables - max 50%, gaz, charbon) et conclut à une augmentation de 7 à 9 % des besoins allemands sur le marché du C02.
Cette décision allemande, surtout si elle va plus loin que les seules 7 centrales et si elle est suivie par d'autres pays en Europe, aura un impact très nettement négatif sur l'environnement à cause du réchauffement climatique et sur la compétitivité de l'industrie européenne à cause de l'impact sur le marché carbone qui renchérira les coûts de production. S'il semble logique de considérer que la sécurité des centrales nucléaires européennes est un problème européen, il semblerait tout aussi logique que ces questions de bouleversements des mix énergétiques de chaque pays soient aussi discutées au niveau européen...

Voir sur le même sujet : L'Allemagne sort du nucléaire grâce au... charbon, un article de 2008 publié sur Agoravox.

Balance commerciale chinoise

Shangai
- mars 2010 : premier déficit commercial chinois depuis 6 ans.

- septembre 2010 : l'excédent commercial au plus bas depuis cinq mois (article du Monde daté du 14/10/2010)

Ce qui était considéré comme un accident en mars est-il en train de devenir une tendance ? Est-ce le signe d'un décollage du marché intérieur chinois ? Dans ces conditions, quelle est la marge de man½uvre pour une revalorisation de la monnaie chinois, revalorisation souhaitée par les européens ?

Indicateurs de performance dans la fonctions publique


Un article de Maya Bacache-Beauvallet publié dans la révue sur Web La vie des idées est très critique vis à vis de la possibilité de mettre en place efficacement des indicateurs de performance dans la fonction publique. Interrogé dans une émission de France-Culture, L'économie en question, l'auteur prétend même que la pratique des indicateur est en perte de vitesse dans le secteur public.
L'article se conclut néanmoins sur la nécessité d'impliquer l'usager dans l'évaluation de la performance.

Brevets logiciels

L'article de François Letellier dans le Journal du Net constitue un résumé extrêmement clair de la problématique du brevet logiciel (16 juin 2004), en constatant son inadaptation au développement logiciel, par nature cumulatif. Le brevet logiciel existe au États-Unis mais pas en Europe où cependant on assiste cependant à une dérive de l'Office Européen des Brevets qui accepte le dépôt de brevets logiciels. Ces derniers sont déposés majoritairement par des entreprises américaines en attente d'un changement de réglementation.

Aux États-Unis, même les supporters du logiciel libre sont amenés à déposer des brevets défensifs détournant ainsi leurs ressources d'investissements productifs. Les petites structures qui ne peuvent ni déposer ni faire de la veille juridique sont à la merci des détenteurs de brevets même si elles sont dans leurs droits, car elles ne peuvent supporter financièrement le coût des litiges.

L'adoption des brevets logiciels en Europe serait très défavorables à l'Europe (perte de l'avantage concurrentiel de l'Europe vis à vis des USA, vassalisassion vis à vis des USA, coup fatal aux logiciels libres). Continuer à lire "Brevets logiciels"

Le soi-disant libre échangisme mondial

En France, il est de bon ton de dire que le monde actuel est soumis aux lois d'un libre échange le plus débridé, ce qui conduit à une perte d'emploi dans notre pays. On a cité, dans les campagnes électorales qui se succèdent en France, le cas des habits fabriqués en Chine, pénétrant en masse en Europe et détruisant les derniers vestiges de l'industrie textile du vieux continent. Cette description oublie deux points important.

1. L'arrivée de vêtements de bonne qualité et à bas prix en Europe bénéficie directement aux revenus les plus faibles qui voient leur pouvoir d'achat, à défaut de leur salaire, augmenter d'autant. Comme le signale l'économiste Pierre Jacquet dans une intéressante conférence donnée au CNAM en mars 2007, l'importation d'un produit, même si elle peut engendrer des déséquilibres dans la répartition des richesses est d'abord favorable au pays qui importe. C'est la base de la théorie du commerce international.

2. L'arrivée de produits chinois en Europe n'est en rien le résultat d'un libéralisme forcené. Les vêtements chinois, tout comme en leur temps les voitures japonaises, ont été soumis à des quotas destinés à permettre à l'Europe de s'adapter progressivement. il semblerait cependant qu'elle n'ait pas suffisamment mis à profit cette période (cf le blocage des textiles chinois dans les ports européens en 2005). Est-ce un manque de courage politique de notre part ? De plus, autre preuve du fait que le libre échange est une théorie peu appliquée en pratique : l'Europe a négocié l'importation des textiles contre la pénétration de groupes européens, tels Carrefour, sur le marché chinois.

Patriotisme économique américain

Aux Etats-unis, pays qui est présenté à tord comme le chantre du libéralisme, on se souvient du tollé qu'avait représenté en 2005 la tentative de prise de contrôle du pétrolier américain Unocal par une entreprise chinoise et qui avait fini par provoquer l'échec de l'opération. On se souvient aussi de la marche arrière qu'avait dû opérer Dubaï Ports World sans sa prise de contrôle de 6 ports américains.

Un article du Monde du 22 mai 2007 illustre une nouvelle fois ce protectionnisme américain. La Chine vient d'acquérir 10% (3 milliard de dollards) du fond d'investissement américain Blackstone. Pour arriver à cela, elle a dû renoncer à son droit de vote et elle s'est engagé à ne pas dépasser ces 10%.

La Chine qui pour l'instant s'est gentiment contentée d'acheter des bons du trésor américain permettant aux USA de vivre ainsi au dessus de leurs moyens entend bien désormais diversifier ses investissements sur le marché américain en particulier. Elle va confié à une nouvelle structure, la Société d'investissement d'Etat, le soin de placer au mieux 20% des 1200 milliard de dollars (!) qui constituent ses énormes réserves de change, preuve que ce pays vit, lui, bien au dessous de ses moyens. Dans ces conditions pourra-t-elle longtemps éviter de se heurter au patriotisme économique américain ?

L'Euro restera fort

Un article du Monde explique que le ministre français de l'économie et des finances, Thierry Breton, a été le seul a prôner une baisse de l'Euro lors du dernier sommet du G7. Il n'a trouvé du soutient ni des USA ni du Japon, ce qui est logique, ni des Pays de la zone Euro (Allemagne, Italie), ce qui est inquiétant mais assez logique aussi, vu que l'Allemagne connaît un excédant commercial record de 160 milliard d'Euros. La seule amélioration à attendre pour nous est une probable ré-évaluation de Yuan chinois, non évoquée dans l'article, mais qui sera peut être rendue nécessaire par l'incapacité des autorités chinoises à freiner la surchauffe économique de leur pays par leurs méthodes habituelles (voir cet autre article du Monde).

Même Michael Deppler directeur du FMI enfonce le clou dans un article de la Tribune : "L'euro est justement évalué" et "il est au bon niveau pour une croissance durable dans la zone euro" dit-il.

Les deux candidats encore en lice pour la présidentielle 2007 fustigent la politique de l'Euro fort imposée par la Banque Centrale Européenne et proposent un changement des missions de cette dernière. Dans les circonstances présentes, il semblerait que nous n'ayons pas l'accord de nos partenaires européens sur ce point et que cette promesse électorale risque fort bien d'être la première promesse non tenue du futur président, avant même son élection !

On pourrait sourire de cette conséquence prévisible d'une campagne plus basée sur la magie et les incantations que sur la présentation aux électeurs des vrais problèmes et des vrais enjeux des années à venir. Malheureusement, dans ce cas précis, cela va conduire à une plus grande méfiance encore des français vis à vis de l'Europe, à un moment où la France aurait besoin au contraire de l'adhésion de son peuple pour pouvoir faire entendre sa voix ou défendre ses intérêts en Europe (réforme des institutions, de la PAC, recherche, défense, ...).

La culture du nouveau capitalisme

Richard Sennett, professeur à la London School of Economic et à la New York University a fait la synthèse de ses travaux de sociologue dans l'ouvrage "La culture du nouveau capitalisme".

Les "gauchistes" des années 60 ont vu leur voeux se réaliser. Ont disparu, à la fois la bureaucratie du socialisme d'état et les hiérarchies rigides des multinationales du monde capitaliste. Dans les 40 dernières années ces structures asservissantes ont été mises à bas laissant place à un monde mouvant sans stabilité. L'homme nouveau adapté à cette nouvelle donne sait répondre à trois défits :

1. Savoir gérer des relations à court terme dans un environnement de travail changeant (différents métiers, différents employeurs, lieux géographiques variés au cours d'une vie).

2. Savoir se recycler en permanence (le potentiel prend l'ascendant sur le métier)

3. Ne pas s'attacher au passé. Les victoires acquises dans le passé ne sont plus l'assurance d'un poste professionnel préservé.

Malheureusement le portrait robot ci-dessus ne correspond pas, nous dit le sociologue, au profil de la plupart de nos contemporains qui ont généralement besoin de plus de stabilité. D'où le mal-être actuel.

Aujourd'hui les entreprises ayant cette nouvelle culture capitaliste restent minoritaires (sauf peut-être dans certains domaines comme l'informatique, la finance, ...), mais ce sont elles qui sont en vue et qui donnent le diapason. Ainsi, même les institutions publiques (hôpitaux, services sociaux, état, ...) ont tendance à suivre cet exemple sans qu'il y ait un quelconque intérêt pour elles de le faire.

Comment en est-on arrivé là ?

Voir aussi : l'interview de Richard Sennett dans l'émission de France-Culture "La suite dans les idées". Continuer à lire "La culture du nouveau capitalisme"

La face cachée de la Chine

Ce livre présente l'envers de l'image très positive donnée par les autorités chinoises de leur pays. On n'y trouvera donc pas une description équilibrée de la Chine, mais un réquisitoire à Charge contre ce Pays.

Il couvre particulièrement bien le monde économique chinois, l'économie étant la matière de prédilection des auteurs, mais assez peu les problèmes sociaux de la Chine contemporaine.

Voir aussi :

- Interview de Yidir Plantade, un des auteurs du libre.

- Les inégalités en Chine, une émission de France-Culture.

- Compte-rendu d'une mission du Sénat en Chine qui présente un tableau de la Chine plus équilibré mais moins détaillé sur certains points. Continuer à lire "La face cachée de la Chine"

Mission du Sénat en Chine

Wuhan, une ville du sud de la Chine
Une mission du Sénat français s'est rendue en Chine en septembre 2005. Il en résulte, un rapport, qui si ont veut bien passé le résumé, présente un tableau assez contrasté et complet de l'évolution de la société chinoise. Outre la formidable expansion économique, que tout le monde connaît, on y retrouve décrit aussi bien les problèmes sociaux , que les problèmes d'organisation politique du pays.

Voir aussi :

- Sur les problêmes sociaux, l'émission l'Economie en question / inégalités en Chine
- Sur le système éducatif, cet autre rapport d'information du Sénat. Continuer à lire "Mission du Sénat en Chine"

La fin de la mondialisation ?

France Culture / Les enjeux internationaux / Mondialisation

L'auteur, John Saul, constate la mort de la globalisation telle qu'elle était conçue dans les années 70 :

- l'Etat ne s'est pas effacé devant l'économie (Cf États-Unis après le 11 septembre, le rôle de l'état chinois);

- l'occident a perdu le contrôle du développement économique mondial (Chine, Inde), alors même que la globalisation était conçue comme une extension de l'économie occidentale sur un terrain de jeu mondial.

Voir aussi : interview de l'auteur par le journal canadien "Le Soleil"

Economie Chinoise

Shanghai
France Culture / Les Enjeux internationaux :Chine/Economie est un court (10 minutes) panorama de la situation économique de la Chine qui aborde le problème des inégalités en Chine et de la faiblesse de la demande intérieure. Autre originalité, cette émission fait état, malgré une hausse généralisée du prix des matières premières, d'une baisse des prix des produits manufacturés chinois. La cause en est la concurrence que se livrent les entreprises chinoises entre elles. Cette baisse et pour l'instant compensée par des gain de productivité importants mais pourrait poser problème à terme à l'économie chinoise.

Inégalités en Chine

Datong 1999
France Culture / L'économie en question : Le poids des inégalités en Chine : menace sur la croissance ? (16 janvier 2006) explique que les gèves sont quoditiennes en Chine, mais que le régime s'oppose à toute agrégation des contestations. Cette émission fait aussi état du développement anarchique de l'économie, de la montée des inégalités et des tensions sur le marché de l'emploi qui commencent à apparaître dans les régions où le développement est rapide

Article du Monde (2 mars 2006) sur la nécessité de ré-équilibrer le développement en faveur du monde paysan et sur la volonté de Pékin de développer un marché interieur.