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L'Euro restera fort

Un article du Monde explique que le ministre français de l'économie et des finances, Thierry Breton, a été le seul a prôner une baisse de l'Euro lors du dernier sommet du G7. Il n'a trouvé du soutient ni des USA ni du Japon, ce qui est logique, ni des Pays de la zone Euro (Allemagne, Italie), ce qui est inquiétant mais assez logique aussi, vu que l'Allemagne connaît un excédant commercial record de 160 milliard d'Euros. La seule amélioration à attendre pour nous est une probable ré-évaluation de Yuan chinois, non évoquée dans l'article, mais qui sera peut être rendue nécessaire par l'incapacité des autorités chinoises à freiner la surchauffe économique de leur pays par leurs méthodes habituelles (voir cet autre article du Monde).

Même Michael Deppler directeur du FMI enfonce le clou dans un article de la Tribune : "L'euro est justement évalué" et "il est au bon niveau pour une croissance durable dans la zone euro" dit-il.

Les deux candidats encore en lice pour la présidentielle 2007 fustigent la politique de l'Euro fort imposée par la Banque Centrale Européenne et proposent un changement des missions de cette dernière. Dans les circonstances présentes, il semblerait que nous n'ayons pas l'accord de nos partenaires européens sur ce point et que cette promesse électorale risque fort bien d'être la première promesse non tenue du futur président, avant même son élection !

On pourrait sourire de cette conséquence prévisible d'une campagne plus basée sur la magie et les incantations que sur la présentation aux électeurs des vrais problèmes et des vrais enjeux des années à venir. Malheureusement, dans ce cas précis, cela va conduire à une plus grande méfiance encore des français vis à vis de l'Europe, à un moment où la France aurait besoin au contraire de l'adhésion de son peuple pour pouvoir faire entendre sa voix ou défendre ses intérêts en Europe (réforme des institutions, de la PAC, recherche, défense, ...).