川江号子
Le passage du blog en UTF-8 rend désormais possible l'affichage des caractères chinois, comme on peut le voir dans le titre de ce billet.
Ces caractères correspondent au nom chinois d'un restaurant de mon quartier dont le nom français est "Saveurs du Sichuan" - voir http://bbs.xineurope.com/thread-1985480-1-1.html (je n'ai pas encore eu l'occasion de le tester).
Le décalage particulièrement flagrant entre le nom chinois et sa traduction française me paraissait étonnant, c'est pourquoi j'ai fait quelques recherches. Mais quelle est donc de sens de 川江号子 ?
Ces caractères correspondent au nom chinois d'un restaurant de mon quartier dont le nom français est "Saveurs du Sichuan" - voir http://bbs.xineurope.com/thread-1985480-1-1.html (je n'ai pas encore eu l'occasion de le tester).
Le décalage particulièrement flagrant entre le nom chinois et sa traduction française me paraissait étonnant, c'est pourquoi j'ai fait quelques recherches. Mais quelle est donc de sens de 川江号子 ?
川江 = un surnom de Yangzi Jiang - comme le montre cette page de redirection de Wikipedia : https://zh.wikipedia.org/w/index.php?title=%E5%B7%9D%E6%B1%9F&redirect=no - on voit précisément ici https://zh.wikipedia.org/w/index.php?title=%E9%95%BF%E6%B1%9F&redirect=no#.E5.B7.9D.E6.B1.9F q'u'il s'agit de la partie supérieur du fleuve qui coule dans le Sichuan (四川 qui signifie littéralement quatre fleuves, dont l'un est le Yangzi)
号子 = chant de travail - Merci Pleco, un dictionnaire électronique de Chinois sur smartphone vraiment fantastique.
Donc en résumé, il s'agit du "chant des haleurs du Haut Yangzi".
La vidéo suivante, fort heureusement sous-titrée en anglais, explique ce que c'est :
Le Yangzi est un fleuve avec souvent beaucoup de courant, c'est bien lorsque l'on va vers Shanghai, mais c'est un vrai problème lorsque l'on souhaite aller vers sa source. Avant la motorisation systématique des bateaux, ère relativement récente en Chine, des haleurs devaient les tirer à l'aide de cordes. Le travail est difficile et dangereux, d'autant plus que les rives du Yangzi ne sont généralement pas aménagées et que certains passages relèvent plus de l'escalade en montagne que de la marche à pied.
Il est impératif de travailler en rythme et de signaler les zones de danger à la cordée, c'est pourquoi le chef de cordée utilise ce fameux chant 川江号子, repris par tous. Le chant n'est pas tout le temps composé de paroles. Sous l'aire Mao, certaines maximes du Grand Timonier (!) y ont été intégrées.
Ce travail fait désormais partie du passé, mais il est assez émouvant de voir dans la vidéo ci-dessus que des journalistes chinois ont réussi à retrouver les anciens haleurs qui se souviennent parfaitement du chant qui rythmait leurs efforts. Malgré les changements rapide du pays, ce savoir du passé est amalgamé à la culture contemporaine chinoise au point que l'on retrouve un restaurant 川江号子 à Paris !
号子 = chant de travail - Merci Pleco, un dictionnaire électronique de Chinois sur smartphone vraiment fantastique.
Donc en résumé, il s'agit du "chant des haleurs du Haut Yangzi".
La vidéo suivante, fort heureusement sous-titrée en anglais, explique ce que c'est :
Le Yangzi est un fleuve avec souvent beaucoup de courant, c'est bien lorsque l'on va vers Shanghai, mais c'est un vrai problème lorsque l'on souhaite aller vers sa source. Avant la motorisation systématique des bateaux, ère relativement récente en Chine, des haleurs devaient les tirer à l'aide de cordes. Le travail est difficile et dangereux, d'autant plus que les rives du Yangzi ne sont généralement pas aménagées et que certains passages relèvent plus de l'escalade en montagne que de la marche à pied.
Il est impératif de travailler en rythme et de signaler les zones de danger à la cordée, c'est pourquoi le chef de cordée utilise ce fameux chant 川江号子, repris par tous. Le chant n'est pas tout le temps composé de paroles. Sous l'aire Mao, certaines maximes du Grand Timonier (!) y ont été intégrées.
Ce travail fait désormais partie du passé, mais il est assez émouvant de voir dans la vidéo ci-dessus que des journalistes chinois ont réussi à retrouver les anciens haleurs qui se souviennent parfaitement du chant qui rythmait leurs efforts. Malgré les changements rapide du pays, ce savoir du passé est amalgamé à la culture contemporaine chinoise au point que l'on retrouve un restaurant 川江号子 à Paris !
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