Laurence et Sébastien Dubourg

Pour arriver à cette conclusion, il distingue le quartier éthnique du ghetto et de ce qu'il appelle l'hyper ghetto.

- Le quartier ethnique est une quartier où se retrouve une communauté partageant une langue, une region d'origine commune. Cette zone, qui se forme plus par commodité et par impératifs économiques que par ségrégation est conçue comme temporaire et non exclusive dans le sens où des personnes de la même origine habitent aussi en dehors d'elle. Elle n'est pas de plus exclusivement réservée à une origine ethnique donnée.

- Le ghetto, qui a une étendue géographique bien plus grande, est historiquement construit par la ségrégation sur des bases ethniques. Cette séparation est imposée par un groupe dominant à un groupe subordonné constituant une main d'oeuvres de faible qualification, mains d'oeuvres nécessaire au fonctionnement de l'industrie. La séparation est importante, les ghettoisés réussissant économiquement restent dans le ghetto ou au mieux dans sa périphérie immédiate. Le ghetto a sont propre mode d'organisation ses propres institutions et règles, c'est une ville dans la ville. Cette organisation tend à la fois à isoler les habitants du ghetto du reste de la ville, mais aussi à les protéger notament par la mise en place de réseaux de solidarité.

- l'hyper ghetto est la dégénérescence du ghetto sur fond de désindustrialisation. Le chômage est massif, l'organisation se délite, la criminalité explose. Le ghetto ne joue plus sont rôle protecteur.

La précarisation des populations, le phénomène de repli sur soi que l'on a vu apparaître dans les banlieues en France ne sauraient se comparer, selon ces définitions, à un phénomène de ghettoisation.