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Décohabitation dans les campagnes d'après guerre

Celui-ci (modèle 1959-1963) n'a rien à voir avec Bayrou
France Culture / Fabrique de l'Histoire / Histoire de la vieillesse 2/4 : décohabitation rurale. Cette émission est la deuxième d'une série de 5 consacrées à la place des vieux dans la société à différentes époques. Une grande réussite mélangeant avec bonheur témoignages et discours d'historien ou ethnologue.

Dans la France rurale des années 50, jeunes et vieux partagent la même habitation. Cela conduit inévitablement à la mainmise des anciens sur la direction de l'exploitation familiale.

Plusieurs décisions politiques vont changer ce mode d'habitat. On a parlé pour ce phénomène, qui se poursuit jusqu'à la fin des années 70, de décohabitation rurale.
La loi du 10 juillet 1952 crée le régime des retraite pour les exploitants agricoles. Pour faire valoir son droit à la retraite, il faut cesser ses activités et donc laisser les manettes aux jeunes. Par ailleurs, les maisons de retraites se développent.

Eh 1962 est crée l'indemnité viagère de départ qui permet à un agriculteur âgé de toucher une indemnité sous réserve de laisser la place à un jeune. Le dispositif est associé à diverses aides à l'installation des jeunes.

Ces mesures rendent moins nécessaire l'obligation d'une solidarité intergénérationnelle sous le même toit. Voir sur le sujet des retraites, le résumé de l'histoire des retraites sur le site www.retraites.gouv.fr.

Par ailleurs le passage à une agriculture intensive, favorisée par le fait que des jeunes prennent désormais en main les exploitations agricole, entraîne un besoin en main d'oeuvre moins important. Les exploitations se déconcentrent, ce qui participe aussi à ce mouvement de décohabitation.

Pendant cette période le statut de la femme en milieu rural va connaître un révolution encore plus grande. On va passer d'un régime de cohabitation avec la famille du mari (et notamment avec la belle mère qui tenait les cordons de la bourse), à une véritable émancipation avec la possibilité de travail rémunéré qui s'offre à ces femmes. Les progrès techniques permettent en effet au femme de sortir de leur foyer (appareils électroménagers, feu à volonté, ...), et conduise à une demande accrue de femmes dans les usines. Les femmes ont été un élément clef dans le phénomène de décohabitation.

Ceci montre que le ressenti actuel d'une certaine stagnation de la qualité de vie des français n'a de sens que si l'on considère un courte période. C'est défendable si l'on compare avec nos parents mais ce n'est déjà plus vrai en comparent avec nos grands parents. Que d'évolution en effet entre les campagnes des année 40-50 et la France de 2007. Que dire si l'on va plus loin et si l'on tient compte des récessions économiques terribles provoquées par les grandes guerres en Europe ?



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